Combien de livres, combien de leçons, combien de prêches, combien de proches, nous ont déjà rappelé de prier et nous ont décrit les Bienfaits de la Prière ! Pourtant…
On sait que la Prière est obligatoire, on sait que, sans elle, le compte auprès d’Allah
est trop « risqué », on sait qu’elle est la clé du Paradis et la base de l’adoration. On sait, oui…vaguement, comme on sait que fumer ou boire n’est pas bon pour la santé, qu’un mode de vie déréglé mène à la déprime, que les péchés seront source de regrets, que le délaissement des proches âgés n’est pas acceptable, etc. On sait, oui… mais on n’a pas cherché à comprendre, en vérité.
En vérité, si on savait, on prendrait la chose bien au sérieux ; en vérité, si on savait, on ne manquerait aucune Prière et on n’arrêterait jamais de prier. On sait tout cela, et pourtant, la voix de ceux qui nous appellent ne raisonne que de très loin.
Ô mon frère ! Eh ma sœur ! Prions ! Prions pour l’Amour d’Allah Le Très-Haut j’espère tellement que nous serons sauvés…
Mais je sais aussi que c’est Allah Le Maître des cœurs et il ne reste, après cela, que mes du’a, pour nous tous, frères et sœurs d’Islam. Pour voir et comprendre, sans plus jamais retourner en arrière.
N’avons-nous pas compris que nous n’avons pas le droit de nous détourner lorsqu’Allah Le Très-Haut appelle, à l’heure, pour venir prier ?
Quelle est cette ressemblance, en nous, avec le rebelle qui s’est cru différent, trop fort, trop dans son droit, trop libre, trop … pour suivre un ordre qui n’était pas le sien et refuser de s’obliger à le suivre ?
Certes, personne ne peut obliger une autre personne à prier. Mais si c’est le souvenir d’une vieille résistance opposée (refoulée ?) dans l’enfance qui nous a paralysés bien des années, n’est-il pas temps de nous en défaire… et d’avancer ? Notre prière est à nous, aujourd’hui. Chacun prie pour lui-même, pour ne pas être seul dans l’au-delà et rencontrer Allah Le Très-Haut Satisfait.
Est-ce nos envies et nos péchés qui nous retiennent ? Belle ruse du sournois, encore, qui laisse penser que la Prière et le péché ne peuvent co-exister. Mais comment, faibles créatures humaines, espérons-nous nous défaire de ce qui est mauvais – en nous ou hors de nous – sortir de nos ténèbres, tant que la prière ne nous apportera pas son soutien et sa Lumière.
Prions, mon frère, ma sœur ! Ne laissons pas les Anges (Al-Malâ’ika) attendre, en vain, de noter fidèlement sur leurs registres, cinq fois par jour, « a prié ».
Notre bien-aimé Prophète (Paix, Prières et Bénédictions d’Allah Le Très-Haut sur lui) comparait ses compagnons à des papillons de nuit qui, sans réfléchir, répondent irrésistiblement à leurs envies, se précipitent vers les flammes et s’y brûlent ; tandis que lui, il essaie de les retenir, à tout prix, même par leur ceinture, parce qu’il veut les sauver.
Prions et tenons fermement à la prière ! Prions ! Parce que nous avons besoin d’aide à chaque instant et que, sans Son aide, nous ne tenons jamais bien longtemps. Invoquons :
« Oh, Allah, ne me laisse pas à moi-même, même le temps d’un clin d’œil ! ».
Prions ! Parce que nous avons besoin d’être pardonné et de pouvoir espérer en la Miséricorde du Seigneur.
Prions ! Pour l’Amour de Celui qui nous a créés et vers Qui, quoi qu’il arrive, il faudra tôt ou tard retourner.
« Le moment n’est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leur cœur s’humilie à l’évocation d’Allah… »
الحديد – Al-Hadîd – Le Fer. Sûrat 57 – Aya16.