Umar Ibn Al-Khattâb a dit : « À chaque fois que ce bas monde devient la préoccupation d’un homme, quatre choses s’imposent à son cœur :
- une pauvreté qu’aucune richesse ne peut combler,
- un souci dont la durée n’aura pas de limite,
- une occupation qui ne s’arrêtera pas de sitôt et
- une espérance dont il n’atteindra jamais la fin ».
Voyez comme autrefois, en peu de mots, les hommes s’exprimaient avec vérité ! Nous qui courons tous les jours (et nuits !), à qui l’argent, les biens et l’aisance de ce monde semblent toujours manquer et qui nous soucions sans arrêt, n’aurions-nous pas oublier une leçon pérenne ? Cette leçon, prenons-la d’un autre grand homme de valeur, qui nous livre aussi, à travers les siècles, ces mots empreints de sagesse :
Il a été dit à Al-Hassan Al-Basrî : « Quel est le secret de ton renoncement à ce bas monde ? ».
Il a répondu : « J’ai su que personne ne peut me prendre mes moyens de subsistance, et mon cœur s’est tranquillisé à ce sujet ; j’ai su que personne ne peut se charger de mes œuvres, et je me suis occupé d’elles ; j’ai su qu’Allah m’observe, et j’ai éprouvé de la pudeur de Le rencontrer avec des péchés ; et j’ai su que la mort m’attend, et j’ai préparé un viatique pour la rencontre avec Allah ».
Effectivement, le Rizq de chacun de nous est inscrit auprès d’Allah, agir pour l’obtenir est une chose ordinaire et recommandée, mais se rendre malade pour l’obtenir et en faire un souci n’en vaut pas la peine. Le Muslim est confiant en ce que son Seigneur lui a donné, Lui qui le connaît et sait doser pour lui afin qu’il ne souffre pas du manque (au-delà de ses possibilités et résistances) ou, au contraire, qu’il ne s’enorgueillisse pas de ce qu’il obtient (alors que tout ne lui vient qu’avec l’aide d’Allah).
LE VRAI et seul SOUCI DE CETTE VIE, ce doit être nos œuvres : adorer Allah, faire de bonnes actions, éprouver At-Taqwa (la crainte pieuse) d’Allah qui, au moment des péchés et de la faiblesse, nous retient d’agir.
Ô mes frères et soeurs, soucions-nous de l’Au-Delà car Allah nous suffira, ici-bas et dans l’Au-Delà. Il est Al-Kâfî (Celui qui suffit), Al-Mu’min (Le Confiant, Le Sécurisant).