A l’époque de l’amour libre…
Autrefois, on s’épousait parce qu’on s’aimait, pour fonder une famille, pour partager (le meilleur et le pire), etc. Mais le temps a passé… Qu’enseigne notre société aujourd’hui ?
Le mariage est devenu obsolète : le taux des divorces vaut pour preuve dissuasive irréfutable
Le mariage est devenu accessoire : avec la libération des mœurs, on peut « s’appartenir » sans mention « légale »
Le mariage est devenu incompréhensible, ou même, une anti-valeur : comment concevoir le partage d’une vie, un partage de sa vie alors que l’individualisme et l’égoïsme règnent sur les esprits et ont façonné les mentalités ?
A l’instar de tout autre produit de consommation, le mariage est décliné sous de multiples variantes : concubinage, pacs, union libre, mariage gay ; aux USA, on peut s’épouser soi-même ou épouser son animal de compagnie ! Ainsi le mariage est-il devenu une union sans les valeurs qui faisaient sa valeur.
Mais alors, quelles sont ses raisons aujourd’hui, pourquoi se marie-t-on encore ? Examinons ses motifs, qui reflètent les mœurs perturbées de notre pauvre société :
On se marie par calcul ou pour l’argent (faire un « riche » mariage, simplifier son régime d’imposition, profiter d’une assurance-vie, obtenir des papiers…),
On se marie pour « se caser » parce qu’on s’est fatigué de faire tout et n’importe quoi pendant des années et des années,
On se marie pour être « fou » et justement ne pas faire comme tout le monde,
On se marie sans trop réfléchir, pour le plaisir, parce qu’on se plaît.
Mais qu’est-ce donc la plaisance ? On est bien loin de ce beau et tendre sentiment : l’amour. A l’image de notre société de consommation, l’amour est un bien de conso où on s’aime signifie alors : on se consomme : On a envie, on goûte, on s’aime, on se consomme, puis on se lasse et on se laisse. No respect.
Lors d’une journée au collège où les cours avaient cédé la place à un espace de présentation et de discussion sur le thème de la sexualité cher à notre école républicaine dénaturée, l’une des questions posées fut : « Faut-il s’aimer pour faire l’amour ? » Une jeune fille « normale » a pris la parole pour s’exclamer : « Bien sûr. » C’est alors que pendant 15 bonnes minutes, un semblant de débat s’est engagé où les animateurs de la discussion (et à leur suite – après quelques « arguments » mis en avant – l’ensemble des élèves) étaient d’accord pour affirmer le contraire. Puis ils ont tenté de convaincre l’intervenante qu’elle se trompait… Voilà ce qu’enseigne notre pauvre société. Chers parents, apprenez à vos enfants ce beau et noble sentiment : l’amour.