Toutes les civilisations qui nous ont précédés se sont structurées et ont fonctionné, puis évolué, par le biais de la mémoire. A la base de la pensée comme de tout rapport humain, la mémoire est gardienne de notre vie humaine. On apprend, on se rappelle, on transmet. Cela vaut pour tous les savoir-faire, toutes les sciences, tous les échanges, car on ne peut penser à partir de rien.
Or que se passe-t-il aujourd’hui ? Nous sommes en marche vers une société sans mémoire. Inutile d’apprendre quoi que se soit, toutes les connaissances sont accessibles, disponibles, en deux clics. Du plus dénué d’intelligence au plus doué, Mr Internet propose une même prestation : s’en remettre à lui, le super gardien d’une mémoire externe au disque dur illimité (tout y passe, même les souvenirs personnels qu’on ne peut plus oublier).
Voilà pourquoi dans cette « google société » la jeunesse n’apprend plus rien et se sent même dérangée si l’on exige d’elle un effort intellectuel en ce sens. « Mais Mme, c’est trop dur ! J’peux pas apprendre tout ça ! » Pourquoi le faire, en effet ? Pourquoi se fatiguer et apprendre ? Dans la « google société », les enfants souffrent d’incapacité à mémoriser.
Mais les rouages de la mémoire des individus, ainsi mis en stand-by dès l’enfance, par « facilité », ne va-t-elle pas finir par rouiller à tout jamais ? On dit qu’Alzheimer est la nouvelle maladie du siècle… Au-delà d’une préoccupation médicale, si, comme nous l’avons dit, on ne peut penser à partir de rien, cela veut dire que cette future génération, sans mémoire, se condamne (ou est condamnée…) à ne plus penser.
Des cerveaux formatés, dépendants d’un savoir illimité que l’on ne peut pas s’approprier, que seront-ils capables d’offrir ? Rien. Une somme de connaissances à portée de main n’ouvre à aucune connaissance.
Conseil :
Parents, si vous voulez que le cœur et l’esprit de vos enfants restent vivants, obligez-les à apprendre, et à s’instruire en réfléchissant, sous peine d’atrophie mentale. Enseignez-leur la vigilance, transmettez-leur l’éveil, la curiosité, la VOLONTE. Ainsi sera préservée leur santé mentale et surtout leur INDEPENDANCE ET LIBERTE. L’externalisation de la mémoire est une aliénation. Et le Coran est tout entier Rappel « afin qu’ils se souviennent », « pour ceux qui se souviennent »… « Souvenez-vous », « Ne vous souvenez-vous donc pas ? » car « En vérité le Rappel est profitable »
Pour que nos enfants ne soient pas les « moutons » de demain mais plutôt des bergers, c’est aujourd’hui qu’il nous faut les accompagner pour préserver ce qui fait d’eux des « êtres » : la constitution de leur mémoire humaine.
Allah (Gloire à Lui) dit qu’Il a accordé à tout mal, son remède. Or, en considérant la dégradation de l’éducation, il faut bien admettre que la perte de mémoire n’est plus tant un danger qu’un mal bien réel. Mais al-hamdu li-Llah ! Le croyant possède un pare-feu inattaquable : plus que jamais, la lecture, la compréhension et l’apprentissage du Coran sacré assureront la survie d’individus aptes à penser.
Apprenez et faites apprendre le Coran à vos enfants, car il ouvre l’esprit vers un infini bien plus louable et plus grand que celui qu’on leur propose.
Adhérez à l’Appel des appels : pour une insurrection des consciences, Mouvement initié par Roland Gori qui vise à « résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social. »