Aujourd’hui comme hier, un enfant a besoin de quelqu’un pour s’occuper de lui parce qu’il ne peut s’occuper seul de lui-même et subvenir à ses besoins. Il faut donc l’aider pour que soient satisfaits ses besoins matériels nécessaires (un toit, des habits, de la nourriture, l’école…). Ceux-ci correspondent à ses droits en tant qu’enfant et aux devoirs de ses parents envers lui.
Pourtant, au-delà du matériel, l’un des besoins fondamental de l’enfant, d’hier comme d’aujourd’hui, n’est autre que l’amour ! Un enfant a besoin de se sentir aimé pour :
se sentir en sécurité
pour que naissent l’estime de soi-même et la confiance
pour que sa personnalité puisse se développer de façon équilibrée.
Cet article rappelle donc la double obligation pour un parent : assurer la sécurité matérielle et la sécurité affective.
A l’époque où on croit que les joies matérielles (sans fin) comblent l’enfant (alors qu’elles ne font que l’habituer à avoir et vouloir plus de choses), elles font taire et détournent son besoin d’amour. Dérivatifs pernicieux. Quand un enfant passe des heures devant un écran pour s’abstraire de la réalité (attention danger), c’est sans doute pour se distraire, s’amuser mais c’est sans doute aussi parce que quelque chose lui pèse ou lui manque. Parents, n’encourageons pas tout cela outre mesure, par notre laisser-faire. Soyons attentifs, dialoguons.
Même s’ils imitent les grands, les jeunes et les tout-jeunes enfants ont besoin d’autre chose que tout cela. Ils ont besoin d’amour et d’attention. Alors même si vous n’êtes guère disponibles, ne lui laissez pas penser que ça vous est égal parce que cette pensée le blesse et lui fait mal, il risque de vous croire indifférent.
Et même si vous n’êtes pas disponibles, efforcez-vous, prenez le temps, d’un petit jeu, d’une petite histoire, d’une bonne parole, d’un geste tendre ou d’un bisou sans condition (c’est-à-dire en dehors des quelques « horaires fixes » : matin, coucher…). Tendez les bras de temps en temps, réclamez un geste tendre pour qu’il comprenne que son affection compte pour vous et qu’il puisse ainsi penser que le lien filial qui vous unit est pleinement réciproque. Il n’y a pas de honte à cela, essayez, vous comprendrez. Et ce n’est pas un hasard si ce hadith (que tout le monde a déjà lu et relu) est parvenu jusqu’à nous :
Selon Aïcha (RA), un groupe de bédouins vint chez le Messager de Dieu et lui dirent : « Est-ce que vous embrassez vos enfants ? » Il dit : « Oui ». Ils dirent : « Nous, par contre, nous ne les embrassons jamais ». Le Messager de Dieu dit : « Que puis-je faire pour vous si Dieu a retiré la clémence de vos cœurs ? »
Ne laissez pas passer toutes ses journées (et les vôtres) sans témoigner, par de « petits riens», votre affection et votre amour. Rassurez-le. Apprenez-lui à sentir l’affection.
Puis apprenez-lui qu’au-delà de votre amour de parent, il y a un amour encore plus grand, celui d’Allah et de Son Messager. Mais, y avez-vous pensé, s’il a refoulé son besoin d’amour envers vous parce qu’il en a manqué, comment pourra-t-il le laisser s’exprimer envers Son Créateur et être croyant du fond de son coeur ?
Le bien-être mental de vos enfants est devenu plus cher que son bien-être matériel. N’hésitez-pas et ne tardez pas : Payez-en le prix. Et comme notre Prophète (BS) soyez généreux !